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Affaire P. Diddy : Le FBI utilise-t-il une loi raciste pour le faire tomber ?

Photo du rédacteur: Raïssana YssoufiRaïssana Yssoufi

Sean "Diddy" Combs, icône du hip-hop et magnat de l'industrie musicale, voit son empire vaciller sous le poids de graves accusations. Depuis novembre 2023, l’ancien roi de Bad Boy Records fait face à des poursuites pour trafic sexuel, agressions et crime organisé. Son ex-compagne Cassie Ventura a été la première à l’accuser de violences et d’abus sexuels, déclenchant une avalanche de plaintes. En septembre 2024, les autorités fédérales l’ont arrêté à Manhattan, affirmant qu’il usait de drogues, menaces et violences pour forcer des femmes à participer à des orgies, filmant ces actes pour les contrôler. Avec plus de 30 plaignants et un procès prévu en mai 2025, l’étau se resserre autour de la star.


La riposte judiciaire de Diddy

Face à ce déferlement d’accusations, Diddy contre-attaque. Le 18 février 2025, ses avocats ont déposé une plainte affirmant que leur client était victime d’un acharnement judiciaire motivé par sa couleur de peau. L’un des éléments centraux de l’affaire ? Le Mann Act, une loi vieille de plus d’un siècle, autrefois utilisée pour persécuter les hommes noirs sous couvert de lutte contre la traite des blanches. Pour ses défenseurs, l’utilisation de cette loi dans ce contexte serait une manœuvre discriminatoire visant à détruire un homme noir puissant.


Un précédent historique inquiétant

Ce n’est pas la première fois que le Mann Act est invoqué contre des figures afro-américaines influentes. Jack Johnson, légende de la boxe, et Chuck Berry, pionnier du rock, en ont été victimes avant lui. "Ce qui était raciste à son origine l’a souvent été dans son application", soulignent ses avocats. Le FBI accuse Diddy d’avoir fait voyager des escorts masculins à travers les États-Unis pour satisfaire ses compagnes. Un chef d’accusation qui pourrait lui valoir la prison à perpétuité.


Une bataille judiciaire à rebondissements

Pendant que le rappeur joue sa dernière carte, les conséquences de cette affaire explosent : annulation de projets télévisés, chute d’image, et même révocation de son doctorat honorifique par l’Université Howard. En parallèle, il poursuit NBCUniversal pour diffamation après la diffusion d’un documentaire l’accusant d’actes criminels graves. L’issue du procès en mai 2025 pourrait bien sceller son destin… ou marquer un tournant dans l’histoire de la justice américaine.

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