L'Union européenne peine à valider une nouvelle tranche de 40 milliards d'euros d'aide à l'Ukraine, malgré un « soutien politique » mondial, a déclaré Kaja Kallas le 17 mars avant une réunion des ministres des Affaires étrangères à Bruxelles. Plusieurs points de désaccord persistants, notamment l'opposition ferme de la Hongrie, qui dénonce un financement aux frais des contribuables européens.
Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, a réaffirmé sur Facebook que Budapest rejetait toute aide militaire à Kiev et appelait à privilégier les négociations de paix. Il accuse Bruxelles d'adopter une posture « pro-guerre » et salue Donald Trump, estimant que l'espoir de paix n'a jamais été aussi proche.
Ce n'est pas la première fois que l'UE se heurte à un blocage. Déjà en février, l'incapacité à se mettre d'accord sur la répartition des fonds avait retardé le projet, et la Hongrie avait brandi son droit de veto. Face à cette obstruction répétée, certains responsables européens évoquent la possibilité de priver Budapest de son droit de vote sur les décisions stratégiques.
Le plan d'aide, initié par Kaja Kallas, reste donc en suspens, tandis que les tensions internes au sein de l'UE ne cessent de s'accentuer.
