Cinq véhicules administratifs incendiés à Caen : nouvelle vague d’attaques contre l’administration pénitentiaire
- bleichnerlucie
- il y a 2 jours
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L’administration pénitentiaire a une nouvelle fois été la cible d’attaques dans la nuit de lundi à mardi, avec des actes de malveillance recensés notamment à Caen (Calvados) et à proximité de la maison d’arrêt de Varces (Isère). Le ministère de la Justice a salué ce mardi matin « la mobilisation et la vigilance des agents pénitentiaires, comme des forces de l’ordre ».

À Caen, selon des sources sécuritaires et policières, cinq véhicules du Service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) ont été incendiés aux alentours de 3 heures du matin. L’un d’eux a d’abord été pris pour cible sur un parking sécurisé, avant que les flammes ne se propagent à quatre autres véhicules, dont quatre ont été totalement détruits, et un cinquième partiellement endommagé. Aucune inscription ni autre dégradation n’a été constatée sur place.
Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, le syndicat FO Justice a vivement réagi, condamnant « avec la plus grande fermeté cette attaque inacceptable contre l’institution pénitentiaire et ses agents ». Le syndicat dénonce « un climat de violences répétées » et appelle à des « mesures de protection renforcées pour garantir la sécurité des personnels et des sites pénitentiaires ».

Dans le même temps, en Isère, trois individus ont été contrôlés vers 2 heures du matin à proximité de la maison d’arrêt de Varces. Parmi eux, un mineur sous contrôle judiciaire, en infraction avec son obligation de rester à son domicile la nuit. Les occupants du véhicule, intercepté avec un jerrican de dix litres d’essence à bord, ont évoqué l’intention de faire le plein d’un scooter. Le mineur a été placé en retenue judiciaire.

Par ailleurs, la gendarmerie a signalé des survols de drones au-dessus de plusieurs établissements pénitentiaires ce mardi à l’aube, notamment à Lutterbach (Haut-Rhin), Lannemezan (Hautes-Pyrénées) et Saint-Quentin-Fallavier (Isère).

Ces événements s’inscrivent dans un contexte de tension persistante : depuis plus d’une semaine, plusieurs établissements carcéraux ont été visés à travers le pays, avec en toile de fond des inscriptions « DDPF » – pour « Défense des prisonniers français » – retrouvées sur certains murs. Lundi encore, des centres de détention dans le Rhône ainsi que le domicile d’une agente pénitentiaire en Isère avaient été pris pour cible.