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DOGE, le fiasco signé Musk : quand le génie tourne au désordre organisé



Avec Elon Musk, le chaos n’est jamais un accident — c’est un modèle. Le magnat de la tech s’apprête à tourner la page de sa brève incursion politique, laissant derrière lui un Department of Government Efficiency (DOGE) aussi ambitieux que dysfonctionnel. Ce qui devait révolutionner l’administration américaine n’aura été qu’un mirage bureaucratique de plus dans l’univers tourbillonnant de Musk. Et pendant que l’État s’enlise, Tesla vacille.

Une révolution à 2 000 milliards... tombée à 150

L’aventure DOGE avait pourtant démarré sur les chapeaux de roue. Musk annonçait une cure d’austérité dantesque : 2 000 milliards de dollars de coupes budgétaires. À l’arrivée ? À peine 150 milliards touchés du bout des doigts. L’élan révolutionnaire s’est transformé en hoquet administratif.

Scène surréaliste : Elon Musk, tronçonneuse à la main, aux côtés du président argentin Javier Milei et du présentateur de Newsmax Rob Schmitt lors de la CPAC 2025. Un symbole du chaos créatif qu’il aime cultiver — mais qui, cette fois, tourne à vide.


Emails, hackaton et menace fiscale : les méthodes Musk en action

Parmi les coups d’éclat qui resteront dans les annales : une pluie d’emails hebdomadaires exigés des fonctionnaires, les sommant de lister cinq accomplissements chaque semaine sous peine de sanctions. Résultat ? Une levée de boucliers de l’Office of Personnel Management, une mise au placard du dispositif et une indifférence générale.

Autre lubie abandonnée en route : un hackaton pour “refondre” le fisc américain. Un projet jugé risqué, voire irresponsable, par de nombreux experts en cybersécurité. DOGE, privé de cap et de cohérence, s’est rapidement embourbé dans une inertie totale, nouvelle démonstration de la méthode Musk : promettre la disruption, livrer le chaos.



Tesla en “code rouge” : retour précipité du patron pyromane

À peine DOGE titube-t-il que l’alerte sonne chez Tesla. Les ventes flanchent, les rêves de robotaxis s’étiolent, les robots humanoïdes peinent à convaincre — et surtout, la Bourse s’agite à l’approche des résultats trimestriels.

Dan Ives, analyste chez Wedbush Securities, est formel : Musk doit revenir aux commandes de Tesla en urgence, qualifiant la situation de “code rouge”. L’heure n’est plus à l’expérimentation politique mais à la reprise en main industrielle.

Et DOGE dans tout ça ? Un projet voué à l’oubli

Musk pourrait quitter ses fonctions de “special government employee” dès la fin du mois prochain. Officiellement, DOGE devait exister jusqu’en juillet 2026. Officieusement, le département pourrait être démantelé dans l’ombre bien plus tôt. Selon le Commercial Real Estate Finance Council, rien n’indique qu’une relève ou une restructuration soit à l’étude.

DOGE risque fort de rejoindre la longue liste des promesses muskiniennes non tenues. Une parenthèse politique qui se referme dans le flou total — et une preuve de plus que, chez Musk, le chaos n’est jamais très loin... et la suite toujours plus incertaine.

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