Un nouveau chapitre s’ouvre à Matignon. Ce vendredi 13 décembre, François Bayrou a été nommé Premier ministre par Emmanuel Macron, succédant à Michel Barnier, renversé le 4 décembre par un vote cinglant à l’Assemblée nationale. Ce choix marque une étape cruciale pour le chef de l’État, qui doit composer avec une Assemblée fragmentée et des échéances budgétaires périlleuses.
Une nomination au cœur de tractations politiques
L’annonce officielle de l’Élysée, sobre et directe, confie à François Bayrou une tâche colossale : former un gouvernement capable de répondre aux défis immédiats. Le président de la République, après avoir consulté les principales forces politiques de l’hémicycle, sauf La France insoumise et le Rassemblement national, a finalement tranché. Initialement attendu pour le 11 décembre, ce choix a pris plus de temps qu'annoncé, révélant la complexité des équilibres politiques à trouver. Bayrou, figure expérimentée mais clivante, devra rapidement s’imposer dans un contexte où chaque erreur pourrait coûter cher.
Le budget 2025 : une épreuve décisive
Le nouveau locataire de Matignon se trouve face à une urgence : faire adopter les lois de finances de l’État et de la Sécurité sociale pour 2025. Si des mesures transitoires assurent pour l’instant la continuité des crédits budgétaires, la situation reste précaire. Bayrou devra rassembler une majorité hétéroclite, un défi de taille dans un climat politique tendu. Éviter le recours à l'article 49.3, outil institutionnel risqué qui pourrait aboutir à une nouvelle motion de censure, sera l’un de ses objectifs stratégiques. Une fois activé, cet article mettrait en jeu la survie même de son gouvernement.
Dans cette atmosphère électrique, François Bayrou doit naviguer avec habileté, entre compromis et fermeté, pour écrire une nouvelle page de l’histoire politique française. Le temps presse, et le moindre faux pas pourrait transformer cette nomination en un passage éclair.
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