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Jean-Luc Mélenchon dénonce une "arnaque" : le leader de LFI rejette le texte du RN sur les retraites



Une réforme des retraites qui sème la discorde

Jean-Luc Mélenchon, figure emblématique de La France insoumise, tire à boulets rouges sur le projet du Rassemblement National (RN) visant à modifier le système des retraites. Pour lui, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une « arnaque ». Alors que les députés examinent en commission ce texte tant controversé, Mélenchon lance un avertissement clair : « Pas question de donner des brevets de crédibilité au RN sur le front social ». Dans une note de blog percutante, il accuse Marine Le Pen de maquiller une réforme libérale sous des airs populaires, piégeant ainsi les électeurs qui espèrent un meilleur avenir. « Ce texte, c’est la voie royale vers la fin de notre système de Sécurité sociale », prévient-il avec gravité.


Le piège de la fiscalisation totale ?

Le véritable problème, selon Mélenchon, réside dans la suppression des cotisations sociales, ce pilier qui permet de financer la Sécurité sociale. En les retirant, l’intégralité des services sociaux serait fiscalisée, c'est-à-dire financée par l’impôt. Un scénario catastrophe, d’après l'insoumis, qui verrait le démantèlement du modèle social français. « Faire passer le salaire brut dans le salaire net, comme le propose le RN, c’est jeter un voile sur la vérité », martèle-t-il. Mais alors, qui paiera ? Pour Mélenchon, ce plan revient à livrer les citoyens à un régime où l’État déciderait seul, sans consultation, de leur avenir social. Il va jusqu’à poser la question qui fâche : « Qui sera prêt à voter pour l’installation d’un gouvernement RN et à accepter cette imposture ? »


Un mois pour retourner la situation : l’abrogation en marche

Mais Mélenchon ne s’arrête pas à la critique. Il annonce que La France insoumise prépare une riposte : une proposition de loi visant à abroger la réforme des retraites portée à 64 ans. « Dans un mois, notre texte sera sur la table, et cette fois-ci, sans arnaque », promet-il avec confiance. L’idée est de reprendre la main et de montrer que la gauche, malgré ses divisions, peut offrir une alternative claire à cette réforme impopulaire. Il prévoit un parcours législatif intense, avec des débats au Sénat, puis à l’Assemblée en janvier. Sa proposition est simple : revenir à l’âge de départ à 62 ans, mais sur des bases solides, sans céder aux chants des sirènes populistes.


Une gauche fracturée face à la stratégie du RN

Alors que Mélenchon tente de fédérer la gauche autour de sa proposition, la réalité est plus complexe. En commission, les députés insoumis se sont abstenus lors du vote sur l’article clé du RN concernant l’âge légal de départ à 62 ans. Le parti communiste, quant à lui, est divisé. Fabien Roussel, le chef des communistes, affirme qu'il aurait voté cette proposition, tout en dénonçant « l’imposture du RN ». Même au sein du groupe socialiste, les positions divergent, et les écologistes peinent à trancher, préférant organiser un vote interne pour décider de leur ligne. La gauche semble donc prise dans un étau, entre le rejet du RN et des divergences internes qui minent sa cohésion.


Un enjeu social au cœur de la bataille politique

Cette bataille autour des retraites reflète un enjeu bien plus large : la tentative du RN de se positionner en défenseur des classes populaires. Mais pour Mélenchon, il ne s’agit que d’un masque destiné à gagner du terrain sur la droite tout en trahissant les idéaux de la gauche. « Une brèche est ouverte », observe-t-il, convaincu que le RN vacille sur ses bases populaires. Mais pour capitaliser sur cette faiblesse, la gauche devra surmonter ses divisions et offrir une vision claire et unie. En attendant, le bras de fer se poursuit, et la question des retraites n’a pas fini d’enflammer l’Assemblée et la rue.

La réforme des retraites, qu’elle soit estampillée RN ou gouvernement Macron, est loin de convaincre les Français. Selon un récent sondage, seuls 11 % des citoyens soutiennent cette réforme telle qu’elle a été conçue. Les prochaines semaines s’annoncent cruciales, avec des débats tendus et des enjeux politiques qui pourraient bien redessiner le paysage social français.

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