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La FRANCE va-t-elle envoyer des troupes en Ukraine?

Dernière mise à jour : 27 mars



La question de l'envoi de troupes au sol en Ukraine agite les chancelleries européennes et enflamme les débats médiatiques. Hier, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est rendu à Paris pour s'entretenir avec Emmanuel Macron. Au cœur des discussions : la formation d'une "coalition des volontaires" pour garantir la sécurité de l'Ukraine après un éventuel accord de paix. Mais cette initiative portée par la France et le Royaume-Uni peine à rallier d'autres pays européens.



Une initiative franco-britannique qui divise

Londres et Paris semblent déterminés à envisager un déploiement militaire au sol, une perspective qui tranche avec la prudence affichée jusqu’ici par l’Union européenne et l’OTAN. Le Royaume-Uni, toujours prompt à se positionner en leader sur les questions de défense, se dit prêt à engager des soldats pour assurer la stabilité post-conflit. La France, elle, adopte une posture similaire, insistant sur la nécessité d’un engagement concret pour garantir la paix.

Mais cette position reste largement isolée. De nombreux États européens hésitent à s’engager dans une telle entreprise. L’Italie et la Pologne affichent leur scepticisme, redoutant une escalade du conflit et un risque de confrontation directe avec la Russie. La Hongrie et la Slovaquie, connues pour leur position pro-russe ou non-interventionniste, refusent catégoriquement d’envisager un tel scénario.




L'Allemagne, arbitre du débat ?

Toute l’attention se tourne désormais vers Berlin, où un nouveau gouvernement est en cours de formation sous la direction de Friedrich Merz, chef de file des chrétiens-démocrates. L’Allemagne, pilier économique et politique de l’Europe, pourrait jouer un rôle décisif dans cette affaire. Mais pour l’instant, aucune position claire n’a été arrêtée. Historiquement prudente en matière d’intervention militaire, l’Allemagne pourrait préférer une approche diplomatique et économique plutôt qu’un engagement militaire direct.





Washington voit d’un mauvais œil l’initiative européenne

De l’autre côté de l’Atlantique, cette initiative est perçue avec une certaine méfiance. Les États-Unis craignent que l’intervention européenne ne vienne saper les efforts de négociation en cours pour parvenir à un cessez-le-feu entre la Russie et l’Ukraine. Washington, qui privilégie une solution diplomatique, redoute qu’un déploiement militaire européen n’aggrave la situation et ne complique encore davantage les discussions de paix.

Selon des sources diplomatiques américaines, l’administration Biden exhorte les alliés européens à maintenir une approche concertée et à éviter toute action qui pourrait provoquer une réaction disproportionnée de Moscou. Certains analystes estiment que cette divergence stratégique pourrait creuser un fossé entre l’Europe et les États-Unis quant à la gestion du conflit ukrainien.

Alors que les discussions s’intensifient, l’Europe se retrouve face à un dilemme stratégique : renforcer son soutien à l’Ukraine tout en évitant une escalade incontrôlable du conflit. La "coalition des volontaires" verra-t-elle le jour ? Ou l’initiative franco-britannique restera-t-elle lettre morte ? Les prochains jours seront décisifs pour l’avenir de l’engagement européen en Ukraine.


Vidéo associée : La France va-t-elle envoyer les troupes au sol en Ukraine ?



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