Après l'annonce choc de la dissolution de l'Assemblée Nationale, les partisans d'Emmanuel Macron se retrouvent à un carrefour critique. La fin de l'ère parlementaire, marquée par des bouleversements sans précédent, suscite à la fois l'incertitude et l'opportunité.
Stratégies et Alliances
Depuis l'élection historique d'Emmanuel Macron en 2017, le mouvement En Marche (devenu Rennaissance) à redéfini le paysage politique français. S'érigeant contre les divisions traditionnelles gauche-droite, Rennaissance a promis une nouvelle ère de politique pragmatique et progressiste. Cependant, cette période a été marquée par des défis constants, notamment des tensions sociales et une opposition farouche.
Avec la dissolution de l'Assemblée Nationale, les macronistes font face à un moment de doute. Alors que les élections anticipées se profilent, beaucoup se demandent quel sera le soutien populaire pour leur mouvement. Les premiers sondages montrent une polarisation entre le nouveau Front Populaire et RN. La tention des députés de quitter le parti Rennaissance pour l'union de la gauche ou de la droite est tentante, d'où une concurrence acharnée entre les différents courants politiques. Le parti Renaissance, aux côtés de ses alliés, a décidé de ne pas présenter de candidats dans environ soixante circonscriptions lors des élections législatives prévues pour les 30 juin et 7 juillet. Cette stratégie vise à concentrer ses efforts là où ils sont jugés les plus nécessaires pour obtenir la majorité absolue à l'Assemblée nationale, fixée à 289 sièges.
Dans cette période critique, les marconistes cherchent des stratégies pour maintenir leur influence. Certains prônent le
renforcement des alliances avec les partis centristes et progressistes, tandis que d'autres plaident pour un retour aux valeurs fondamentales qui ont catalysé le mouvement initial. La question clé demeure : comment s'adapter à un paysage politique en mutation rapide ? Par une une absence de candidature qui concerne des circonscriptions clés où la majorité présidentielle actuelle préfère soutenir des candidats d'autres partis politiques. Par exemple, aucun candidat de Renaissance ne se présentera contre François Hollande dans la première circonscription de Corrèze. De même, dans la troisième circonscription du Lot-et-Garonne, le parti présidentiel soutiendra Guillaume Lepers dès le premier tour, malgré la présence d'autres candidats notables sans soutien réel mais avec une ténacité incroyable, tentent de se frayer un chemin comme Jérôme Cahuzac.
De ministres à candidats
Cette stratégie s'étend également à une vingtaine de circonscriptions détenues par des élus de droite, de gauche ou du centre jugés constructifs. Parmi les candidats LR sortants comme Michèle Tabarot, Marie-Christine Dalloz, Virginie Duby-Muller, et d'autres, aucun adversaire issu de Renaissance ne se présentera .
Des accords locaux ont été conclus, notamment dans les Hauts-de-Seine, où le parti soutient le candidat LR Jean-
Didier Berger, et dans d'autres circonscriptions où des députés sortants du groupe centriste Liot ne seront pas confrontés à des candidats de la majorité présidentielle.
À Boulogne-Billancourt, Stéphane Séjourné, ministre des Affaires étrangères et secrétaire général de Renaissance, se voit attribuer la circonscription précédemment détenue par Emmanuel Pellerin. Sur les 35 ministres du gouvernement Attal, 24 se portent candidats aux prochaines élections législatives. Parmi eux, le Premier ministre se présente dans les Hauts-de-Seine.
Les Élections Anticipées : Un Tournant Crucial
À mesure que les élections anticipées approchent, la pression monte pour les macronistes. Le retour spectaculaire de personnalités politiques se fait sentir à l'approche des investitures, des figures telles que Marlène Schiappa aspirant déjà à une nouvelle place.
Le discours central reste celui de la résilience et de l'adaptabilité. Ils mettent en avant leurs réalisations passées, telles que les réformes économiques et sociales, tout en promettant une vision renouvelée pour l'avenir. Pour beaucoup, l'espoir réside dans la capacité du mouvement à se réinventer.
Cependant, la dissolution expose également les tensions internes au sein de Rennaissance. Les débats sur la stratégie électorale et la direction future du mouvement deviennent plus aigus. Certains membres préconisent une approche plus radicale pour attirer de nouveaux électeurs, tandis que d'autres mettent l'accent sur la consolidation des bases existantes. Sur le front économique, les macronistes sont confrontés à des défis persistants et peine à défendre le bilan d'Emmnanuel Macron, et la liste impressionnante du nombre de 49:3 utilisé par les gouvernements d'Edouard Philppe ou d'Elisabhet Born.
Les macronistes cherchent à se présenter comme une valeur sur aux français dans un paysage où les extrêmes gagnent du terrain.
Au niveau international, la dissolution de l'Assemblée Nationale pourrait aussi redéfinir le positionnement de la France. Les macronistes doivent définir une politique étrangère cohérente qui préserve les intérêts nationaux tout en promouvant la coopération internationale. La situation au Proche Orient et la guerre en Ukraine sont autant defis pour les députés macronistes.
Une vrai Rennaissance ?
Les députés de Renaissance représentent la "startup nation" voulue par Emmanuel Macron, un concept qui a séduit les politiques pour rallier la majorité présidentielle. La transformation digitale offre des opportunités considérables, mais elle nécessite également une régulation efficace pour protéger les données personnelles et promouvoir une utilisation éthique de la technologie. La macronie se positionne comme le leader dans ce domaine en évolution rapide.
Néanmoins, le rejet de la politique et de la personnalité du président Macron lors des élections européennes ne semble pas faciliter le positionnement des députés macronistes.
En somme, la dissolution de l'Assemblée Nationale marque le début d'un nouveau chapitre pour les macronistes. Bien qu'elle ait pris beaucoup par surprise, la majorité des députés sortants de Renaissance, MoDem et Horizons se représenteront pour un nouveau mandat, souvent après des arrangements tactiques locaux visant à maximiser leurs chances de succès électoraux. Face à l'incertitude politique et économique, ils cherchent à renforcer leur base tout en attirant de nouveaux soutiens. Néanmoins, la constitution du nouveau Front Populaire et les bons résultats du RN aux élections européennes laissent présager un résultat incertain pour les députés sortants.
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