Le 19 décembre, Emmanuel Macron est arrivé à Mayotte, cinq jours après le passage dévastateur du cyclone Chido. Dès son arrivée, la députée Estelle Youssouffa l'interpelle avec une gravité frappante : "Nous sommes face à des charniers", un appel désespéré pour les victimes ensevelies dans les décombres des bidonvilles. Survolant la zone sinistrée et constatant l'ampleur du drame, le président est choqué par l'absence de sauveteurs dans les zones les plus dévastées. Le préfet, François-Xavier Bieuville, admet la lenteur des secours : Pour l'instant, on n'y est pas encore montés.
Des promesses de reconstruction et de soutien immédiat
Après une reconnaissance aérienne du territoire, Emmanuel Macron se rend à l'hôpital de Mamoudzou, avant de visiter un quartier dévasté et de rencontrer les équipes de secours. "Mahorais, on va se relever ensemble", assure-t-il, tout en annonçant l'arrivée de quatre tonnes d'aide humanitaire. Le chef de l'État annonce également son intention de décréter un "deuil national" et de lancer une vaste opération de reconstruction. Une mission immense qui commence dès aujourd'hui, avec les élus locaux prêts à collaborer pour relever l'île.
Contrairement à ce qui était prévu, il passera la nuit à Mayotte et consacrera une seconde journée à sa visite. Au programme, un déplacement à Combani, dans le centre de Grande-Terre. Cette prolongation de son séjour témoigne de l'importance de la situation et de la volonté du gouvernement de mieux comprendre les enjeux locaux.
Un dispositif exceptionnel pour faire face à l'urgence
Le gouvernement met en place des mesures inédites pour répondre à l'urgence. Le ministère des Outre-mer a activé l'état de calamité naturelle exceptionnelle, un dispositif qui permet une gestion plus rapide et efficace de la crise. Ce mécanisme, conçu spécifiquement pour les territoires d'Outre-mer, assouplit certaines procédures administratives afin de garantir une réponse immédiate. De plus, un décret a été publié pour bloquer les prix des produits essentiels, garantissant des coûts fixes sur des produits de première nécessité, du matériel de construction à l'eau potable.
Face aux risques de choléra, Geneviève Darrieussecq, ministre de la Santé, annonce l'acheminement de doses de vaccin. Parallèlement, un pont maritime a été mis en place pour assurer une livraison massive de fournitures. "Des millions de litres d'eau" sont envoyés à Mayotte, avec l'assurance qu'aucune pénurie ne surviendra. Les autorités promettent une aide immédiate pour stabiliser la situation de l'île, dans l'attente d'une reconstruction colossale.
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