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Ukraine : Starmer affirme que Poutine devra négocier « tôt ou tard » lors d'un sommet virtuel à Londres

Photo du rédacteur: James Keou: 🔷 Directeur de PublicationJames Keou: 🔷 Directeur de Publication

Une vingtaine de dirigeants internationaux se sont réunis ce samedi lors d'un sommet virtuel organisé par le Premier ministre britannique Keir Starmer. L'objectif de cette rencontre : structurer une coalition de pays volontaires prêts à « soutenir une paix juste et durable » en Ukraine, en cas de cessez-le-feu avec la Russie. Parmi les participants figuraient plusieurs nations européennes, l'Ukraine, l'Otan, la Commission européenne, ainsi que des représentants du Canada et de l'Australie.


Pression américaine pour un rêve immédiat

Les États-Unis ont intensifié leur pression sur le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a finalement accepté une cessation des hostilités de 30 jours, sous réserve d'un engagement similaire à la Russie. Toutefois, le président russe Vladimir Poutine a émis des réserves, estimant que des « questions importantes » devaient être réglées avant d'accepter une telle trêve.

À l'ouverture du sommet, Keir Starmer a déclaré que le chef du Kremlin devra « venir à la table » des négociations « tôt ou tard ». « Si Poutine veut réellement la paix, il lui suffit de cesser ses attaques barbares contre l'Ukraine et d'accepter un cessez-le-feu », a-t-il insisté. Le Premier ministre britannique a également souligné que les alliés de Kiev ne pouvaient pas se contenter d'attendre et devaient agir pour préparer une paix durable.

Dans un communiqué publié vendredi soir, Starmer avait déjà dénoncé « le mépris total du Kremlin pour la proposition de cessez-le-feu du président Trump », jugeant que cela prouvait que « Poutine ne prend pas la paix au sérieux ».


Garantir le respect du cessez-le-feu

Depuis plusieurs jours, Londres et Paris travaillent à la formation d'une « coalition de pays volontaires » destinée à dissuader Moscou d'éventuelles reprises d'attaques en cas de trêve. Selon Downing Street, le sommet visait à « approfondir la manière dont chaque pays peut contribuer à cette initiative, avant une session de planification militaire prévue la semaine prochaine ».

Cette implication pourrait se traduire par l'envoi de troupes sur le terrain, un engagement déjà évoqué par la France, le Royaume-Uni et la Turquie. D'autres formes de soutien, notamment logistiques, sont également envisagées.

Keir Starmer a souligné l'importance d'un cessez-le-feu « sérieux et durable », insistant sur la nécessité de surveiller son application. Il a averti qu'un accord ne devait pas « exposer l'Ukraine à de nouvelles attaques » et que la paix devait être garantie « par la force ».


Moscou campe sur ses exigences

Si la Russie refuse de signer l'accord de cessez-le-feu initié par les États-Unis, Keir Starmer estime qu'il faudra intensifier la pression économique contre Moscou pour mettre fin au conflit. Emmanuel Macron a adopté une ligne similaire, affirmant que la France continuerait de renforcer son soutien à l'Ukraine tout en travaillant à une paix « solide et durable ». Le président français a en outre exhorté la Russie à cesser ses « exactions » en Ukraine ainsi que ses « déclarations dilatoires ».

Pour l'instant, Moscou maintient des exigences drastiques pour accepter une cessation des hostilités : la reddition de l'armée ukrainienne, la reconnaissance de l'annexion de cinq régions ukrainiennes par la Russie, l'abandon des ambitions de Kiev de rejoindre l'Otan et un démantèlement du gouvernement en place.


Un « optimisme prudent » exprimé par Washington

Malgré ces défis, le secrétaire d'État américain Marco Rubio a exprimé vendredi un « optimisme prudent » après une réunion des chefs de diplomatie du G7 au Canada. Plusieurs dirigeants, dont Emmanuel Macron, Volodymyr Zelensky, Ulf Kristersson (Suède) et Pedro Sanchez (Espagne), ont confirmé leur participation au sommet. La réunion a également accueilli le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen Antonio Costa.

Cependant, certains pays restent plus réservés. La Première ministre italienne Giorgia Meloni n'avait pas confirmé sa présence vendredi soir, évoquant une « solution qui risque d'être très complexe ». De son côté, la Turquie a déjà fait savoir qu'elle était prête à déployer des forces en Ukraine « si nécessaire » pour garantir la paix.

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